Une goutte d'eau sur le microprocesseur provoque la mitose de l'ordinateur
- alexandrepolasekb
- 8 févr. 2021
- 3 min de lecture

"Mitose, 6 phases", encre de Chine 21x30 cm chaque, 2001.
L'écriture des carrés pleins sur fond blanc commence en 2001. Je suis en première année de BTS audiovisuel option image et ce brevet technique va m'initier aux arts de l'éclairage scénique et de la prise de vues. L'optique et l'étude de la lumière occupent nécessairement une place importante dans cette formation.
Phénomène physique capable de produire des sensations visuelles, la lumière visible pour l'homme est un rayonnement d'ondes électromagnétiques. Produites par des charges électriques en mouvement, elles correspondent aux oscillations couplées d'un champ électrique et d'un champ magnétique qui se propagent dans l'air à des vitesses différentes.
Elles sont définies par une fréquence (nombre d'oscillations en une seconde) et une longueur. La longueur d'onde correspondant à la distance parcouru par une onde au cours d'un temps déterminé.
Les ondes électromagnétiques qui composent la lumière occupent une toute petite place sur un spectre plus large qui comprend les ondes radio, les micro-ondes ou les rayons X par exemple. Cette petite zone est appelée spectre visible. Les ultraviolets et les infrarouges encadrent ce spectre visible et entre eux, nous trouvons les centaines de nuances de couleurs, chacune définie par une longueur d'onde spécifique. Le violet possède la plus petite longueur d'onde, le rouge, la plus grande. Les vitesses de propagation des ondes colorées se dispersent inégalement et cela s'illustre naturellement quand après la pluie viennent le soleil et les couleurs de l'arc-en-ciel.
La formation se concentre ensuite sur l'image électronique et sur l'étude du signal vidéo. D'abord analogique, ce signal va devenir numérique par le truchement d'un code dont la simplicité aura une répercussion inattendue sur ma pratique artistique.
Lors de la prise de vue d'un sujet, portrait, paysage ou édifice, la lumière naturelle ou artificielle qui baigne la scène va être renvoyée par le sujet à travers l'objectif de la caméra jusqu'au capteur contenant les cellules photosensibles. Cette signature lumineuse, composée de fréquences et de longueurs d'ondes propres au sujet, est répliquée en un signal électrique dont les variations d'amplitudes reproduisent le plus naturellement et le plus fidèlement les variations d'intensités lumineuses de ce sujet. Les « ondulations lumineuses » du sujet sont transformées en « ondulations électrique » dont les valeurs varient avec le temps de manière continue.
Ce signal analogique est de nature physique mais ce caractère, avantage en terme de restitution d'image, est aussi son principal défaut : le signal analogique est extrêmement fragile et les dégradations liées à son enregistrement, son traitement ou son transport, affectent rapidement sa qualité. Pour corriger ce défaut, le signal analogique est converti en signal numérique. Cette transformation s'opère au sein même de la caméra par une batterie de microprocesseurs utilisant un langage propre à l'informatique : le langage binaire, composé de deux symboles, le 1 et le 0.
Le 1 correspond au niveau haut du signal électrique et le 0 à son niveau bas. Le signal numérique ne possède donc que deux niveaux (deux amplitudes) dont les transitions se font sans demi-mesure. Le signal numérique n'est pas de nature physique. Il est discontinu dans le temps et représente, sous forme d'une suite de 1 et de 0, la valeur d'une grandeur physique à un instant donné. C'est un signal stable qui ne craint ni les traitements complexes ni les copies répétées.
Les phases principales de cette conversion sont l'échantillonnage qui prélève périodiquement des mesures d'amplitudes du signal analogique, la quantification qui converti l'échantillon en nombre binaire et le codage qui a pour but de structurer le flux numérique.

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